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PSYCHOTHÉRAPIE INTÉGRATIVE
Sophrologie - Hypnose
"Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s'il était déjà ce qu'il peut devenir,
alors il deviendra ce qu'il peut devenir" (Goethe).
"Dans le monde où je m'achemine, je me crée interminablement"
(Frantz Fanon)

Covid 19 : gérer les conséquences pychologiques
Les facteurs de stress lors d’un séjour en réanimation sont nombreux. Lors de cette pandémie 2020, le risques de séquelles psychiques sont accrues, du fait de l'isolement du malade et de l'impossibilité pour ses proches de l'accompagner, en raison du confinement.
Ce stress peut être à l'origine de troubles psychologiques, qui prennent la forme de troubles anxieux ou dépressifs, voir d'un Syndrôme de Stress Post Traumatique.
Par ailleurs, c'est quelques fois au moment du déconfinement et du retour à une vie qui ne sera plus comme "la vie d'avant" que ces symptômes apparaissent.
Ces troubles nécessitent souvent un accompagnement psychologique, tel que celui que je propose dans une approche intégrative. La sophrologie peut quant à elle faciliter et accompagner le processus de rééducation des personnes en voie de guérison, notamment pour ce qui est des pratiques autonomes.
Les séquelles d'une réanimation sous sédation
La réanimation par intubation en coma artificiel, si elle a pour but de sauver des vies, ne comporte pas moins des risques de séquelles souvent sous-estimées parce que méconnues, par le grand public. : une longue période sous sédation et intubation provoque un hyper-métabolisme du corps qui fait fondre les muscles et peut entraîner des risques vasculaires. Le retour à la marche demande la plupart du temps une rééducation.
Ensuite, la réponse immunitaire excessive observée chez chez personnes atteintes de Covid 19 sous sa forme la plus sévère, entraîne le plus souvent un état inflammatoire général qui peut endommager la fonction respiratoire, qui doit elle aussi être soutenue ou rééduquée par la suite.
Enfin, la sédation prolongée peut provoquer quand à elle des troubles cognitifs (perte de mémoire, attention, concentration).
En plus de la fatigue et du choc émotionnel, le sujet en voie de guérison devra faire l'expérience et accepter, pour un temps indéfini, la nouvelle réalité de son corps convalescent (un nouveau "schéma corporel", dira-t-on en sophrologie).
Ces deux aspects de la rééducation peuvent être renforcés par la pratique de la sophrologie, d'abord en consultation puis en pratique autonome, au moyen d'exercices doux permettant la motricité (re-mobilisation de l'ensemble des groupes musculaires) en pleine conscience (attention et concentration), et des exercices de respiration associés à une visualisation positive.
Le syndrome de stress post traumatique
L'impact psychologique à moyen et long terme de l'acte de réanimation a jusqu'ici peu été évalué, même si on connait les symptômes sur lesquels débouche un double-traumatisme, à la dois physique et psychique (maladie + soins) : cauchemars, sidération, confusion, agitation, hallucinations, stress aigu, etc.
L'article cité plus haut souligne bien que ces troubles "représentent une souffrance du patient au même titre que la douleur physique" et que "les pratiques au quotidien de gestion ou d’apaisement du stress aigu des malades n’est pas vraiment enseigné" (sous entendu ni aux médecins ni aux psychiatres).
Or ces pratiques sont précisément celles que connaissent et peuvent proposer les sophrologues d'une part, et d'autre part les praticiens de la psychothérapie, formés à l'accompagnement des traumatismes et aux outils tels que l'EMDR, l'EFT, ou équivalents, en plus d'offrir aux personnes souffrant de ce syndrome un espace d'écoute bienveillante dans lequel leur parole pourra être accueillie, ce que ne propose pas, ou peu, l'institution médicale.

Le traumatisme de l'impuissance, pour les proches
Affronter la maladie ou la mort sous l'autorité de mesures de confinement exige des personnes malade et de leurs proches un sacrifice très lourd, au nom du bien de tous. Il n'est donc pas rare de rencontrer des dommages collatéraux, c'est à dire l'apparition de troubles anxieux et dépressifs chez les proches de personnes malades. Car de nombreuses personnes n'auront pu accompagner leurs proches pendant leur lutte contre la maladie, ni même quelquefois lors de leur mort, ajoutant à l'anxiété et à la douleur le sentiment d'impuissance, dont on sait qu'il peut conduire, s'il perdure, à la dépression, lorsque le deuil ne peut se faire.
Ce travail psychique de deuil et/ou d'acceptation, il s'agira de le faire à posteriori, afin de permettre la résilience. Une des fonctions de l'accompagnement psychothérapeutique est de faciliter ce processus, ou de le libérer quand il a été empêché, en proposant un espace neutre et soutenant à la fois, pour qu'il puisse se dérouler jusqu'à son terme.
Le confinement, facteur aggravant de stress
La mesure de confinement, nécessaire à la survie du plus grand nombre tant qu'un dépistage massif n'est pas rendu possible, peut à lui seul être source de stress et entraîner des troubles psychiatrique et des passages à l'acte chez les personnes fragiles.
Angoisse de mort, privation de liberté (de déplacement) et d'autonomie (puisque nous sommes redevenus dépendants les uns des autres), promiscuité, ou au contraire solitude, incertitude pour l'avenir... tout ceci constitue un cocktail explosif de facteurs de stress susceptible d'entraîner colère et impulsivité et de déboucher sur des passages à l'acte (violences conjugales, infanticides, suicides).
Dans ce contexte on peut craindre l'aggravation des troubles psychologiques chez les personnes déjà atteintes (troubles de la personnalité, troubles anxieux et dépressifs, phobies, troubles compulsifs, troubles alimentaires, troubles d sommeil...).
Il est recommandé aux personnes qui souffraient d'un ou plusieurs de ces troubles avant la pandémie de poursuivre leur suivi thérapeutique (téléconsultations ou téléphone ) afin de les contenir.
Dans ce contexte encore, la sophrologie propose un ensemble d'outils pertinents à pratiquer en autonomie (après apprentissage), pour déjouer les pièges des ruminations mentales, gérer les émotions pénibles, améliorer le sommeil. L'hypnose peut contribuer à apaiser l'angoisse, et la psychothérapie offre un espace de parole pour déposer les mots avant qu'ils ne se transforment en maux.
Le déconfinement, pas si simple !
Le déconfinement progressif que nous allons connaitre ne permettra pas, au moins pendant quelques mois, le retour à une vie "normale". Les gestes barrières et précautions seront maintenus tant que l'immunité de masse ne sera pas atteinte ou un traitement trouvé, et des difficultés économiques empêcheront pendant quelques mois une visibilité sur l'avenir, mettant à contribution nos capacités individuelles d'adaptation.
Autant d'incertitudes avec lesquelles il va falloir apprendre à vivre, en faisant le deuil de "la vie d'avant".
En fonction de la façon dont nous nous y prenons pour gérer ce Réel par essence imprévisible, nous pouvons soit nous enfoncer dans un pessimisme mortifère, soit saisir l'occasion de rebâtir notre vie en nous adaptant aux nouvelles situations, en nous interrogeant sur ce que la situation nous demande de changer pour le meilleur, en prenant quelquefois appui sur les nouvelles contraintes pour les transformer.
L'approche intégrative que je propose permet d'aborder cette reconstructions avec des outils et des modèles simple à mettre en place, adaptatifs à chaque individu quel que soit son âge, sa situation et les difficultés dont il souffre.